Saint Silouane l'Athonite

Certains disent que les moines doivent servir le monde pour ne pas manger en vain le pain du peuple ; mais il faut bien comprendre en quoi consiste ce service.
Le moine est un homme qui prie et qui pleure pour le monde entier ; et c’est en cela qu’est sa principale occupation. Qui donc l’incite à pleurer pour le monde entier ?
C’est le Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Il donne au moine l’amour du Saint-Esprit, et cet amour remplit le cœur du moine de douleur pour les hommes, parce qu’ils ne sont pas tous sur la voie du salut.

La Mère de Dieu et la Résurrection

 

Lorsque l’âme est toute pénétrée par l’amour de Dieu, oh ! comme tout est bon alors, comme tout est rempli de douceur et de joie ! Mais, même alors, on n’échappe pas aux afflictions, et plus grand est l’amour, plus grandes sont les afflictions. La Mère de Dieu n’a jamais péché, même par une seule pensée, et elle n’a jamais perdu la grâce, mais, elle aussi, eut à endurer de grandes afflictions. Quand elle se tenait au pied de la Croix, sa peine était vaste comme l’océan.

     

Sur l'humilité 

    Saint Silouane l'Athonite


C’est un grand bien que d’apprendre l’humilité du Christ. Elle rend la vie facile et heureuse, et tout devient doux pour le cœur. Ce n’est qu’aux humbles que le Seigneur se révèle par le Saint-Esprit, mais si nous ne nous humilions pas, nous ne verrons pas Dieu. L’humilité est la lumière dans laquelle nous pouvons voir la Lumière – Dieu – comme le chante l’Église :  « Dans ta lumière nous verrons la Lumière. »

Entretien dans l'atelier du Père Diadoque

( extrait du livre "Starets Silouane" pages 70-71)

Pendant de nombreuses années, le grand atelier de couture du Monastère fut confié aux soins du père Diadoque, moine modèle en tout, exact jusqu’à la pédanterie ; aimant beaucoup les services liturgiques, ayant beaucoup lu, d’un tempérament silencieux, noble dans ses relations avec les gens, il jouissait de la considération générale. Un jour, lors de la fête de son saint patron, en entrant chez lui, je le trouvai en compagnie de ses amis spirituels : d’un père confesseur, du père Trophime et du starets Silouane. Le père confesseur leur avait raconté quelque chose qu’il avait lu dans un journal et, se tournant vers le starets Silouane, lui demanda :

–     Et vous, père Silouane, qu’en dites-vous ?