Par Nicolae Steinhart

« Heureux l’homme dont l’offense est enlevée et le péché couvert » (Ps 31.1)

« Jésus leur recommanda de n’en parler à personne : mais plus il leur recommandait, plus ceux-ci le proclamaient ». (Mc 7, 36)

 

Dans le rite judaïque, il y a une prière composée d’une litanie de remerciements à Dieu pour toutes les grâces dont a bénéficié Israël, Son peuple. Comme refrain ou verset intercalé après chaque grâce mentionnée, figurent les paroles dai lanu[1], qui se traduisent par suffisant pour nous. S’il n’y avait que le fait que le Seigneur nous a sortis de la terre d’Egypte, cela nous aurait été suffisant pour Le bénir et Lui rendre grâce. S’il n’y avait eu que la transformation de la mer en terre, cela aurait été suffisant pour que nous Le bénissions et ne cessions de Le remercier. S’il n’y avait eu que la nourriture qu’Il nous a prodiguée dans le désert… Et ainsi de suite. Chaque acte de la divinité, chaque miracle est suffisant pour provoquer la reconnaissance du peuple et pour le faire s’exclamer : dai lanu.

Métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral

 

           ... Tout cela montre que, selon le saint athonite, le discours  véridique sur Dieu ne peut se faire que sur la base de la  "vision" de Dieu et que la théologie véridique jaillit de  la vision de Dieu, et la connaissance de l'expérience.

Celui  qui ne croit pas à ce " grand mystère de la grâce nouvelle  et qui ignore l'espérance de la déification" est condamné à  rester éternellement dans le cercle vicieux "du plaisir de la  chair" et de la cécité, comme prisonnier de ce qui est limité  et irrationnel.

par le Moine Stratonique, ermite dans le Caucase

(paru dans le n° 7 de la revue "Buisson Ardent, traduction de Soeur Yelena)

 

            Cette instruction a été rédigée par le Père Stratonique en 1908 à la demande de quelques frères du monastère de Glinsk[2] qui cherchaient à éclaircir le but de leur vie monastique.

Homélie du Révérend Père Placide – Célébration de la Journée pour la Sauvegarde de la Création

Dimanche 29 août 2004

 

En ce dimanche, comme chaque dimanche, nous célébrons la Résurrection du Christ.

Mais en ce dimanche aussi, nous répondons à l’appel du Patriarche œcuménique de Constantinople qui a demandé qu’en cette fin d’été, au moment où une nouvelle année liturgique va commencer, nous consacrions une journée à la prière et à la réflexion pour la protection de la création. Cette demande du Patriarche a une signification profonde.

Saint Philarète de Moscou

SERMON POUR LA CONSECRATION DU TEMPLE DE LA PROTECTION DE LA TRES- SAINTE MERE DE DIEU (dans l’édifice de la prison principale de Moscou) 18 septembre 1852

 

« Jésus se tenait debout, et appelait en disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. » Jean vii, 37

Au milieu du temple de Jérusalem se tenait le Christ Sauveur, et, à la foule qui le remplissait a l’occasion d’une grande fête, il  répétait à haute voix cette invitation : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Qui ne ressentirait la soif à cette invitation, si déjà il ne la ressentait auparavant ? Qui ne désirerait s’approcher du Christ et goûter le breuvage qu’il présente?


Extrait des "Expériences Ascétiques" de l'évêque Saint Ignace Briantchaninov


 Il chante, l’Inspiré divin chanteur, il frappe sur les cordes sonores.

Lorsque le bruit du monde m’assourdissait, je ne pouvais pas l’entendre. À présent, dans le silence de la solitude, je commence à être attentif à ce chanteur mystérieux. Et les sons, et son chant deviennent plus compréhensibles pour moi. C’est comme si une nouvelle faculté apparaissait en moi, la faculté de l’écouter et celle de le comprendre. Je discerne dans ses sons un nouveau sentiment, dans ses paroles un nouveau sens, étonnant ; étonnant, comme la Sagesse de Dieu.